1977: Le Conseil choisit à l'unanimité un nouveau pasteur, venu du Puy, M. Jean Diény, encore en poste en 1993, et dont la retraite est prévue pour juillet 1994. Les statistiques de la paroisse en cette année indiquent qu'il y a 600 foyers connus. Le pasteur Chambron, qui travaille au Conseil Oecuménique, et qui habite à St Julien, prend une part active à la vie de la paroisse, présidant des cultes, et membre écouté du Conseil Presbytéral. Il partira quelques années plus tard à Paris, appelé par l'Eglise luthérienne, dont il est aujourd'hui un des évêques (appelés en France "inspecteurs ecclésiastiques").
Le Dauphine libéré annonce la nomination du pasteur Jean Diény.
1977: La paroisse fait ses adieux au pasteur Noir, envers qui elle a incontestablement une grande dette de reconnaissance.
1979: M. Leblanc, qui a beaucoup aidé la paroisse, est nommé pasteur à Bellegarde. Après quarante ans d'immobilité, l'horloge du temple de Mornex, dûment réparée, repart pour une nouvelle vie...
1980-83: La paroisse évolue, elle se demande si l'on peut supprimer les cultes d'été, peu suivis. Le rôle du pasteur change notablement, il devient l'animateur de très nombreux groupes, qui n'ont pas forcément beaucoup de rapports entre eux. Il est en particulier l'animateur d'un groupe de prédicateurs laïcs qui le secondent pour les cultes. Chaque paroissien est prié de s'abonner individuellement à Réveil, le journal de la Région, qui a remplacé le petit journal du consistoire, la Bonne Nouvelle.
1983: Lors du renouvellement septennal du pasteur Diény, la paroisse se félicite d'avoir un pasteur qui exerce "un ministère d'enracinement", après plusieurs pasteurs qui ont vaillamment tenté de la révolutionner, mais trop vite sans doute.... Développement du mouvement des Jeunes, en particulier de la FEEUF. Plusieurs jeunes de la paroisse participent à "Jeunesse ardente".
1985 et 1986 connaissent un développement ardent des rapports oecuméniques. Les échanges de chaire avec les catholiques à l'occasion de la Semaine de l'Unité s'installent solidement dans la tradition, et durent jusqu'à ce jour.
1987: La paroisse accueille la Journée Consistoriale, à la salle polyvalente de Monnetier. Visite du pasteur Viollet, président de la Région, et désireux d'améliorer les rapports entre paroisses et Région. Il insiste tant sur le besoin de réfléchir à l'avenir que sur celui de mieux connaître nos racines, y compris l'histoire de l'église avant la Réforme, qui est aussi notre église.
1988: En avril, élection d'Eric Raissier à la présidence du Conseil Presbytéral.
1989: Accueil d'une délégation de Suisse voisine et réflexion sur l'intensification de nos relations par dessus une frontière qui est si ténue (accueil des jeunes, 450ème anniversaire de la Réforme, rencontres pastorales, concerts, etc.). En avril week-end de réflexion du Conseil Presbytéral à Evian sur le sujet: "comment vivre sa foi?"
1990: La nouvelle formule du week-end de réflexion est tentée pour la seconde fois: le conseil siégea de nouveau à Evian pendant deux jours, avec l'aide du pasteur Diirrenmatt, sur le sujet: "La place de l'homme dans le monde (d'après le psaume 8)". Il est décidé, au cours de ce week-end, d'acquérir un orgue électronique en remplacement du vieil harmonium.
1991: M. Michel, qui pendant de très nombreuses années, a exercé avec dévouement les fonctions de trésorier, se retire. On constate la participation plus nombreuse d'Africains et de Malgaches à la vie de notre paroisse. Le Conseil débat avec une certaine vivacité du maintien d'un "ordo " dans la liturgie du culte. Certains prédicateurs laïcs voudraient le bouleverser. Le Conseil émet le voeu précis que la liturgie soit maintenue dans son déroulement traditionnel, qui est la mémoire de l'église, ce qui n'empêche pas le renouvellement des thèmes, ou des chants.
Par ailleurs, depuis plusieurs années, à la demande de la Région, la paroisse délègue son pasteur à l'extérieur pour "quinze jours pour les autres". Il en résulte une surcharge pour le pasteur. Ce sont les visites qui en souffrent le plus. On discute du sens et de l'utilité de cette démarche pastorale, parfois mal comprise dans le style de vie actuel, mais toujours très appréciée par une partie des paroissiens. Visite du pasteur Bâcher, animateur de la Ligue pour la lecture de la Bible. Un autre sujet de discussion est l'utilité ou pas de maintenir deux Journées annuelles de ventes, celle de la paroisse centrale à Annemasse, et celle des Disséminés, au Pas-de-1 'Echelle.
Le Conseil décide que la notion de "Disséminés" est caduque, du fait des déplacements de plus en plus intenses, et que la "vente des Disséminés", qui a lieu chaque printemps sera transformée en une fête dont la finalité sera différente, plus axée vers la rencontre et l'offrande. La fête d'automne aura désormais lieu non plus au Temple, mais à la salle Martin Luther King, louée à la municipalité d'Annemasse. Cette nouvelle formule connaît un net succès.
1992: La paroisse, une fois de plus, entre en réflexion sur son inadaptation au monde actuel. Le rapport moral du président du Conseil presbytéral remarque: "Nous sommes amenés à nous poser le problème de l'inadaptation de nos structures et de nos activités d'église. Cette inadaptation se fait d'ailleurs sentir dans les rapports qui nous parviennent de synodes, de séminaires, et semble générale, et non spécifique à Annemasse....ce qui n'est d'ailleurs pas une raison pour ne pas essayer de réagir."
La suite, c'est l'histoire présente, avec nos soucis, nos cultes parfois désertés, parfois inspirés, un groupe de jeunes plein de vitalité, un Conseil presbytéral qui a peut-être trop tendance à administrer et administrer seulement, des Commissions et groupes variés, pleins de richesses, et aussi les moments de bonheur d'une paroisse qui écoute la Parole, chante (pas toujours à l'unisson), et cherche sa voie...
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